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POUR UNE PINCÉE DE PIMENT D’ESPELETTE…

POUR UNE PINCÉE DE PIMENT D’ESPELETTE…

Une grande enseigne de fast food usurpe la « marque Pays Basque ». Le président du Conseil de développement du Pays Basque s’insurge contre ce détournement de notre identité et de notre image… 10 ans après la tentative de création d’une marque territoriale, le CDPB invite les acteurs socio-économiques et les décideurs publics à se remettre au travail.

Le communiqué du président du CDPB :

« Burger King lance une campagne  »les masters basques » avec du poulet ou du bœuf origine France, de la tomme de brebis des Pyrénées (peu probable qu’il y ait du lait de chez nous dedans), du chorizo (basque donc…) et une pincée de piment d’Espelette, qui est censée vous rendre le tout digeste ? Voire basque ?

Une gamme de produits qui utilise donc l’image d’un territoire, sans contrepartie. Une terre de produits de qualité et de gastronomie reconnue, associée à la malbouffe ! Des jeux de mots et une rhétorique marketing qui vole au ras des pâquerettes et qui sont une insulte à notre culture…

Le CDPB ne peut l’accepter.

ET ON NE PEUT RIEN FAIRE !

On ne peut rien faire car nous n’avons pas été au bout du travail collectif de la marque territoriale. Le travail s’est arrêté au milieu du gué, malgré le fort investissement du Conseil de développement entre 2008 et 2012…

On ne peut rien faire car la marque territoriale qui aurait pu être le support juridique d’un recours en justice aurait été le garde-fou de la conception même de ce type de campagne… Et celle-ci n’aurait très certainement pas vu le jour.

On ne peut rien faire car aujourd’hui tous ceux qui veulent utiliser notre image peuvent le faire… Comme ils le veulent sauf à utiliser les AOP (Kintoa pour le porc, Ossau Iraty pour le fromage, Irouléguy pour le vin, et le piment d’Espelette..)

On ne peut rien faire et avec l’attractivité de notre territoire il risque d’y en avoir de plus en plus…

On ne peut rien faire, mais on pourrait le faire à l’avenir, si on remet en route le travail collectif nécessaire à la défense de notre image ! On ne part pas de rien, un travail colossal a déjà été fait, l’identité de la marque avait été en grande partie validée et le débat portait sur où mettre le curseur…

– Qualité basse, qui permet des campagnes comme celle que nous condamnons aujourd’hui et qui crée une image que le territoire ne peut assumer, avec en plus des moyens immenses qui touchent un nombre très important de « clients » et de cibles diverses ? Qui permet de vendre des produits qui n’ont aucun retour pour le Pays Basque ? Aucune « contrepartie »…

– Ou au contraire une haute qualité, miroir de nos artisans, et de nos entreprises, de notre culture, avec un fort pourcentage voire 100% de sous-produits locaux et une place pour la langue basque sur toutes les étiquettes ?

Je ne doute pas que le week-end de Pâques sera propice au débat, à Bayonne, à Sare, à Gotein ou à Bidache… Le CDPB appelle aujourd’hui solennellement l’ensemble des acteurs à se remettre autour de la table pour terminer le débat et créer une bonne fois pour tour toute la marque territoriale Pays Basque, pour prendre notre image en main et pour nous ne soyons plus dans la position où on ne peut rien faire ! »

Paxkal INDO, président du CDPB

 

Retrouvez les travaux du CDPB sur la marque ICI

 

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