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LE CDPB PROPOSE 9 ENSEIGNEMENTS SUR LA CRISE

LE CDPB PROPOSE 9 ENSEIGNEMENTS SUR LA CRISE

Durant le confinement, le CDPB a ouvert une enquête en ligne au grand public. Des  habitant·e·s du Pays Basque – d’âge et d’origine sociale et territoriale très diversifiés – ont témoigné sur l’évolution de leurs modes de vie, leurs craintes pour l’avenir, les pistes nouvelles pour un développement vertueux du territoire. Ce diagnostic citoyen fait apparaître des constats et des prises de conscience largement partagées. Les centaines de réflexions ont abouti à 9 enseignements, développés dans cette contribution au « monde d’après » et qui interrogent notre façon d’agir pour mieux vivre sur nos territoires. Cette mémoire de crise à la disposition des habitants et des acteurs du territoire. Elle guidera les futurs travaux du CDPB auprès des décideurs publics.

Retrouvez ici la contribution  « 9 enseignements sur la crise »

MORCEAUX CHOISIS

De nombreux habitants ont évoqué la nécessité de l’avènement du « monde d’après », tout en s’inquiétant qu’il ne reste qu’un fantasme. Les quelques semaines qui viennent de passer confirment cette crainte.

« J’espère une prise de conscience que nous avons tout ce qu’il faut autour de chez nous pour se nourrir. »

« J’ai été émerveillée par la réactivité des producteurs locaux. »

 

Télétravail, enseignement à distance, loisirs confinés, gestion administrative : la place du numérique a été décuplée dans notre quotidien.

« Aujourd’hui, à la campagne, on peut se promener à vélo avec de jeunes enfants sans risquer de se faire heurter par une voiture qui roule trop vite. »

« J’arpente les espaces de la trame verte et bleue, j’y découvre des lieux et un patrimoine que je n’imaginais pas. 

Le potentiel de solidarité du territoire auprès des plus démunis a été rendu visible, mais en parallèle, les inégalités ont été exacerbées : place des femmes, travailleurs pauvres, précaires, jeunes…

« A Hendaye et dans la baie de Txingudi, tout d’un coup, comme aux pires époques du franquisme, le passage de la frontière est fermé aux personnes. Pas aux marchandises, sur l’autoroute, les camions passent sans entrave quelle que soit leur provenance ».

« Et on se prend à imaginer que les comportements seront plus humains quand la situation redeviendra normale. Enfin, on veut y croire… »

 

« Je pense que l’homme reprendre ses habitudes, et que malheureusement nous retrouverons un monde comme avant. »

Les circuits-courts ont trouvé une place centrale dans les pratiques de consommation et les réflexions de la société.

« J’ai pu observer que nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne en terme de réseau, de fibre et donc d’accès à internet… ce qui me paraît une injustice numérique à dénoncer. »

La disparition des voitures a montré de  nouveaux paysages et permis aux habitants de s’approprier leur environnement proche. Les relations se sont recentrées autour des voisins, ont donné naissance à de nouvelles solidarités spontanées.

« Les situations de violences intrafamiliale continuent d’être vécues dans un cadre confiné encore plus insécurisant. »

« Des personnes qui tenaient au travers de quelques liens sociaux ou d’un travail ont craqué. Nous sommes très inquiets de cette situation. »

 

La frontière est réapparue de façon brutale, comme la négation du territoire de vie transfrontalier.

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